Le Grenoble Alpes Collectif porte une liste citoyenne et participative pour les élections municipales 2026 à Grenoble. Avant de construire un programme pour cette élection, nous avons voulu réaliser un bilan des actions menées par la Ville et la Métropole de Grenoble lors des deux derniers mandats, au prisme de la démocratie directe, de la justice sociale et de l’écologie. Ce bilan est un travail collectif, qui s’appuie sur les ressources disponibles en ligne, l’expérience des différent·es rédacteur·ices et d’acteur·ices impliqué·es localement et nationalement (réseau Actions Communes, coopérative Fréquence Commune). Il est un point de départ pour partager un constat au sein du collectif pour pouvoir ensuite construire un programme qui s’appuie sur les réussites et échecs passés. Le document est disponible ici.
Si nous avons des désaccords avec la majorité en place à la ville de Grenoble, il ne s’agit pas d’un positionnement pour ou contre l’équipe d’Eric Piolle. Nous souhaitons surtout ouvrir des perspectives pour la suite.
Faire le bilan des deux derniers mandats ne doit pas invisibiliser ce qui précède. La candidature d’Alain Carignon pour les municipales de 2026 soulève de grandes inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie locale et de la qualité de vie à Grenoble. Non seulement son passé judiciaire pose des questions éthiques, mais c’est aussi sa gestion antérieure de Grenoble, marquée par une augmentation significative de la dette municipale et des controverses sur la privatisation de certains services publics, suscite des préoccupations. Nous nous inscrivons en opposition totale avec le projet politique d’Alain Carignon.
Les grandes conclusions du bilan :
Sur la démocratie directe, la Ville de Grenoble a su impliquer les citoyens et citoyennes par des dispositifs comme les chantiers citoyens ou le budget participatif. Cependant, la majorité des dispositifs restent consultatifs, ils ne constituent pas des instances décisionnaires. Pour le Grenoble Alpes Collectif, il est temps de passer un cap et de réellement impliquer les citoyens et citoyennes dans la construction de l’ensemble du budget de la municipalité et plus seulement à la marge. C’est en construisant des dispositifs de démocratie directe incluant les habitant·es en premier lieu mais aussi la société civile organisée, les services et les élu·es que les décisions prises seront plus efficaces et répondront aux attentes profondes des grenoblois·es.
La Métropole, quant à elle, a multiplié les dispositifs consultatifs sans implication réelle dans les décisions majeures ( projets structurants de transport tel que le métrocâble ou la ZFE, projet Grand’Alpe, etc).
Sur la justice sociale, nous sommes convaincu·es que la réduction des inégalités grandissantes doit être une priorité des politiques publiques, et qu’elle est un prérequis pour faire et décider ensemble. Il semble que la plupart des politiques publiques mises en œuvre par la Ville et la Métropole s’accompagnent d’un “volet social” : mesures d’accompagnement, d’aides aux plus précaires, de tarifs sociaux ou encore d’exemptions. Néanmoins, il nous est apparu difficile de trouver des données précises sur l’impact social des politiques publiques. Par ailleurs, nous désapprouvons les projets menés “pour les habitant·es”, mais sans les habitant·es : la justice sociale c’est aussi penser les politiques publiques avec celles et ceux qu’elles impactent le plus !
Sur l’écologie, la Ville de Grenoble et la Métropole ont inscrit notre territoire dans une réelle démarche de réduction des émissions, de réduction de la pollution de l’air et sonore, de gestion durable des ressources. Face à l’urgence climatique, écologique et sanitaire, il faudra passer un nouveau cap mais celui-ci devra se faire avec les habitant·es en co construction et pas seulement en consultation une fois les dispositifs déjà décidés. Décider ensemble est un prérequis indispensable pour construire une société solidaire et résiliente face aux crises.
Ces conclusions résultent de notre analyse des différents dispositifs de participation citoyenne mis en place, à la Ville et à la Métropole. Nous avons également analysé plusieurs politiques publiques de la Ville de Grenoble : le RIC de la Villeneuve, la piétonisation du centre-ville et des places aux enfants, l’autorisation du burkini dans les piscines municipales, l’augmentation de la taxe foncière ou encore le projet de Sécurité Sociale de l’Alimentation. Nous avons fait de même pour plusieurs politiques de la Métropole : la priorisation des grands projets de déplacement, la Zone à Faible Émission, le projet Grand’Alpe.
L’expérience grenobloise met en lumière la difficulté de transformer durablement les pratiques politiques locales et souligne la nécessité de changer de logiciel, de paradigme. L’organisation d’assemblées citoyennes décisionnaires au niveau communal et métropolitain permettrait de lier directement la volonté des habitant·es aux décisions politiques locales. Le Grenoble Alpes Collectif est convaincu que notre territoire a le potentiel pour incarner cette transformation et démontrer que les citoyen·nes sont capables de décider eux-mêmes directement des politiques principales qui les concernent. C’est pour cela que nous avons décidé de monter une liste pour les élections municipales 2026, afin de faire exister ces thèmes dans la campagne et porter des propositions ambitieuses et réalistes pour mettre en place une démocratie plus directe à l’échelle municipale et métropolitaine.
Contacts des 4 portes-paroles de la liste
Thomas SIMON – contact@simonthomas.net – 0678820914 (RP)
Cristele BERNARD – cristele.bernard@gmail.com – 0669119572
Nicolas BOURDEAUD – nicolas.bourdeaud87@gmail.com – 0669119572
Léonie CHAMUSSY – leonie.chamussy@gmail.com – 0781603029
